Les filles de Roanoke, Amy Engel

Résumé :

Dans cette petite ville du Kansas, tout le monde envie les filles Roanoke. Elles sont belles, jeunes et riches. Elles vivent avec leurs grands-parents dans le domaine familial, au milieu des champs de blé. Leur vie semble douce. Mais il y a quelque chose de pourri au royaume des Roanoke. Camilla, Penelope, Eleanor, toutes les filles de la lignée ont connu des fins tragiques. Quand sa cousine Allegra disparaît à son tour, Lane se lance à sa recherche, sans se douter qu'elle va déterrer les plus noirs des secrets de famille.


Avis :

Ne lisez pas le résumé complet de l’éditeur (je l’ai volontairement raccourci à la hache) ni les avis qui spoilent à peu près tous, sauf le mien, bien évidemment. J’ai adoré ce roman, c’est un coup de cœur (j’en ai eu très peu cette année, si on fait abstraction de a saga Kate Daniels je crois bien que c’est le seul, et on est déjà en octobre ! C’est dire à quel point je suis difficile – ou plutôt exigeante – et donc à quel point le bouquin vaut le coup) et il méritait bien que je rapplique ici ventre à terre pour vous en parler.

Nous voici donc projetés dans le Kansas, un petit village un peu perdu, figé dans un certain immobilisme. Y vit la famille Roanoke, les grands-parents et leurs petites-filles. Ils ne sont pas nombreux dans cette famille, qui ne semble capable de n’engendrer que des filles, car ces dernières meurent jeunes ou préfèrent partir loin. Lane revient pourtant, des années après le seul été passé dans la vieille bâtisse familiale, dans l’espoir de retrouver sa cousine Allegra, disparue depuis plusieurs semaines. Ce faisant, elle replonge dans son passé, celui de sa famille, chargés de non-dits de secrets et de mensonges. Dans cette quête pour sauver Allegra, Lane va peut-être, elle, y trouver une forme de salut.

Je ne peux guère en dire plus, mais si vous aimez les huis-clos, les secrets de familles, les romans d’ambiance qui vous collent à la peau comme la moiteur du Sud où prend vie l’intrigue, ce roman est fait pour vous. Impossible de lâcher Les filles de Roanoke avant de connaître le dénouement ! Amy Engel réussit à prendre le lecteur au piège de cette famille particulière malgré le malaise omniprésent au long de la lecture. On élabore des théories, on doute autant qu’on se doute, les émotions oscillent entre révolte et incrédulité, et on ne peut que tomber sous le charme particulier de Lane, cette écorchée vive qui est une battante malgré elle. La narration est fluide, l’alternance entre passé et présent permet de dézoomer au fur et à mesure et de reconstituer le puzzle, tout comme les focus sur chacune des filles Roanoke. Ce roman est de ceux qui ne vous quittent pas une fois refermés, j’ai été totalement convaincue, n’hésitez pas à découvrir cette étrange histoire.

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